En bloc derrière Marc Boulnois et les migrants

Selon la Voix du Nord, dont nous ne douterons pas, cinq cents personnes se sont retrouvées pour protester contre la politique menée envers les migrants: des élus de toute la région, membres d’associations, militants politiques, mais surtout citoyens de tous âges partageant la même indignation.

Ce samedi 29 janvier marquait l’expiration de l’ultimatum posé par le préfet du Pas-de-Calais au maire de Norrent-Fontes : Marc Boulnois disposait d’un mois pour faire disparaître le camp qui accueille des migrants en route pour l’Angleterre. Demande rejetée par le maire qui a lancé à un appel au soutien aux élus de la région et à la population. Samedi matin, Marc Boulnois a pu constater que la cause qu’il défend avec son conseil municipal et l’association Terre d’errance ne laisse pas indifférent.

Pour la préfecture, "personne ne doit dormir dehors"... sauf les clandestins

Tous ces résistants des droits de l’Homme ont symboliquement parcouru les sept kilomètres qui séparent la gare d’Isbergues (où descendent les migrants, souvent après une tentative ratée de passage en Angleterre) de Norrent-Fontes, qui accueille le camp. Un camp par ailleurs vide depuis plusieurs semaines, les Erythréens étant installés dans une salle communale pour les préserver du froid.

Ironie du sort : la veille du rassemblement, Marc Boulnois a reçu un nouveau courrier de la préfecture incitant à la vigilance afin que « personne ne dorme dehors », mais cela ne concernait visiblement pas les clandestins.

Elus et citoyens se sont rassemblés à Isbergues (en haut) pour se rendre à Norrent-Fontes où le maire Marc Boulnois et Lily Boillet, la présidente de Terre d'Errance (en bas), ont expliqué la situation des migrants installés à Norrent-Fontes.